mon ile
On est donc parti un jour comme deux gosses, bagnole pleine, remorque, et tchao basta. Passion ? Survie ? Allez un peu des deux. Pour la passion, nickel, pour la vie de coupe, la cata ! Résultat, j'ai sauté deux fois du bateau. Survie ? Ouais complètement ! Peur de devenir dingue... La trouille, c'est génial avait dit un jour le doc. Ouais, il est généraliste, pas psy, généraliste qui joue les psy, pas bon...
Il lui faut un homme pour finir sa petite vie terrestre un peu au calme après un parcours un peu trop "romano- destroy". A peine je saute du bateau, elle prend le cannot de sauvetage, et part à la pêche, jamais à court d'appâts, de très belle facture de surcroit. Revenue bredouille, car devenue prudente, elle remonte sur le pont et me fait le chant des sirènes. Elle paralyse mes connections, bloque ma réflexion, et me voilà bien sur le pont, mais incapable désormais de vivre sur ce navire.
Je garde mon île, déserte, elle pourrait être mon ancre, mon arbre, dans lequel je pourrai toujours tailler ma pirogue (proverde trouvé je ne sais où...). ça y est, elle est repartie déjà avec le cannot, et avec ma bénédiction, c'est pas complètement frapadingue ça...! A en espérer que la pêche soit bonne !!! Quant à moi, hum, douce solitude, coucou te revoilà. Le weekend arrive, vive le petit cocon, bonjour mon ile. En plus, ya plus d'essence alors... !!!