Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
sentier de petite randonnée
sentier de petite randonnée
Publicité
Archives
Pages

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Visiteurs
Depuis la création 1 499
31 août 2016

A

Peut-on raconter une histoire d’amour comme une enquête policière ? Incongru… Et pourtant l’exercice devrait se révéler payant. Tentons l’expérience. Quelques jours avant le 6 juillet, A envoie quelques textos à G depuis la maison de Q, homme très riche vivant dans une somptueuse maison. A est l’ex de G qui a préféré la quitter craignant que A finisse par le rendre fou. Elle a rencontré Q sur un site et termine sa troisième semaine chez lui. Les textos qu’elle envoie à G disent qu’elle s’ennuie et lui demande de pouvoir lui rendre visite à son retour de chez Q. G donne son accord.

Le 6 juillet, A se rend chez G. Elle se déclare insatisfaite de sa vie chez Q, très hésitante à l’idée d’y retourner. A est belle, séduisante. G passe la soirée avec elle, s’interdisant de trop la regarder, qu’il pourrait avoir envie de la toucher, l’embrasser. Quand elle le quitte ce soir là, il est anéanti, prend son ordi, et lui envoie une déclaration d’amour.

Le 7 au matin, A envoie un texto à G lui demandant de passer le soir. Le soir, il est chez elle, lui déclare qu’elle est libre, mais si elle reste avec lui, il fera tout pour elle. A doit prendre une décision car elle devait repartir chez Q le lendemain. Elle décide de dire oui à G.

Durant le mois de juillet, A et G se retrouvent mais G ressent qu’elle n’est pas vraiment avec lui dans sa tête. A ne signale pas ces retrouvailles à Q, qui n’a pas compris la volte face de A. Il continue de la submerger de mails, coups de fils, textos.

Le 26 juillet, A invite G à son anniversaire et entame la soirée en rappelant à G tous ses manquements dans le passé. Les critiques ressortent les unes derrière les autres. G repart chez lui écœuré. Au moment où il quitte l’appartement, A est au téléphone avec Q et se déclare perdue. Entretemps, elle avait signalé à Q ses retrouvailles avec G.

Le 27, A frappe à la porte de G, en lui disant qu’elle l’aime et qu’elle veut passer sa vie avec lui. Cinq minutes après son arrivée, elle demande à G de lui prêter son téléphone car elle n’a pas de forfait sur le sien. Elle reste un quart d’heure au téléphone avec B sa fille. Puis, elle prend G dans les yeux, et ils font l’amour.

Début août, G déclare à A qu’ils habiteront où elle voudra. A veut vivre sur la côte. Elle lui apporte des catalogues « immobiliers ». G pourrait acheter sur la côte mais son budget ne lui permet qu’un F2. G ne se voit pas finir sa vie dans un F2. Il a trois enfants avec qui la promiscuité avec A a souvent posé problème. Il faudrait d’abord organiser leur vie. A continue à tourner les pages des catalogues. G ne dispose pas de l’argent nécessaire pour le moment.

Ce moment d’incompréhension les remet devant leurs difficultés de vie de couple. A est toujours aussi en retrait dans sa façon de vivre son amour. A est toujours en contact avec Q et communique à G tout ce qui se passe avec Q. A avait dit à G le 7 juillet : « cette fois, ne me déçois pas ». G ne sait pas si une femme a le droit de dire ça à l’homme qu’elle aime. A dit à G que si ça ne va plus avec lui, elle repart chez Q. G ne sait pas si on peut dire cela à l’homme qu’on aime. Ce soir là, il dit à A qu’il arrête. A lui répond qu’alors elle repartira chez Q.

Mais le lendemain matin, elle est chez G. Elle l’aime et veut vivre avec lui. G se dit qu’il va simplement lui dire tous les jours qu’il aime, et attendre qu’elle arrive à stabiliser ses pensées.

Le 27 août, ils se retrouvent pour la première fois depuis trois semaines car ils ont eu tous les deux des enfants à charge pendant les vacances. A attend G en étant sur internet, ne se lève pas, pour une petite bise, et se déclare très fatiguée. Le 28, elle dit à G qu’elle ne comprend pas son premier mariage et se demande s’il ne s’est pas marié par intérêt. G a été marié vingt cinq ans avec O, une femme qui voulait refuser l’héritage familial. A a déjà été mariée deux fois, à chaque fois à des hommes riches.

Le 28 août, A prend comme sujet de discussion la baisse des intérêts sur les produits financiers. Elle a trop d’argent de placé. G ne s’intéresse pas beaucoup à l’argent, ni à cette discussion mais se voit confirmer que A a beaucoup d’argent. Il paiera le weekend qu’il lui propose, camping, canoë et petit resto. A, qui avait accepté un temps, décline. Ils partageront.

Le 29 août, A déclare que la descente en canoë coute trop cher, que c’est compliqué car il faudrait qu’elle débloque de l’argent, que du coup le camping est trop loin. G ne ressent plus aucun enthousiasme chez A. Durant le repas, A ressort les critiques qu’elle a pu faire à G sur son comportement passé. G avait déjà essayé moult fois de lui expliquer. Il voudrait sauver le couple et dit qu’il faudrait solder les comptes. A répond que c’est trop facile. G n’exprime aucune critique à l’encontre de A.

Q voulait entrer en contact avec G, pour lui expliquer qu’il n’est pas compétent pour s’occuper de A. G a transmis une lettre à Q par l’intermédiaire de A en déclinant l’invitation, jugeant que Q, aussi gentil soit-il, le prend pour un moins que rien.

Le même soir, A transmet la réponse de Q à G. Q se présente comme un homme très bien et ne comprend pas le refus de G. G trouve la situation complètement incongrue. G se demande comment une femme amoureuse peut faire vivre ça à l’homme qu’elle aime. G se met à pleurer. A lui reproche de pleurer. A dit qu’elle souffre aussi. A décide de se rhabiller et de partir. G suppose que A va repartir chez Q, comme elle devait le faire normalement le 8 juillet.

Le 30 août, G se déclare, comme depuis le 7 juillet, lucide. Il avait fini par être totalement amoureux, sans calcul. Ce soir-là, il déclare son amour cliniquement mort. G n’a pas de réponse à la question de savoir si A est, ou a été, amoureuse. G n’a pas la réponse de savoir si depuis le 7 juillet, il n’a pas été, en partie, ou totalement, manipulé.

G gardera ce texte comme pièce à conviction dans son ordinateur si d’aventure A était mise en examen et jugée. Son avocat ne manquerait pas d’invoquer sa folie comme circonstance atténuante. L’avocat général ne manquerait pas de faire remarquer au jury, que pour une folle, A dispose aujourd’hui de réserves financières très conséquentes.

 

 

 

 

 

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité