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sentier de petite randonnée
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23 avril 2016

retour bercail

Retour de Bretagne, purée, rien écrit de la semaine, trop crevé, la fatigue ne m'a pas quitté depuis mon départ, quelle peau de colle ! Le bitume se déroulait, j'ai mis du temps à me reconnecter avec le paysage, et ces arbres qui s'égrainent sur le haut des collines, ces aulnes qui accompagnent les ruisseaux laissant la place à quelques saules, ces jeunes futaies compactes de chênes de Touraine, les branches souples des peupliers tordues par le poids du gui, même l'arbre mort qui étire dans le ciel ses branches dénudées me renvoie une folle énergie d'écorché vif.

La route longe la ligne haute tension, ces fils qui peuvent donner la mort. J'imagine son flux remonter à sa source, retourner voir les atomes en leur disant qu'ils peuvent arrêter de s'exciter, les hommes ont fini par trouver autre chose. Sous les grands poteaux froids là-bas, un camp de gitants, au milieu de nulle part...

Mon esprit ne parvient pas à se poser. J'ai bien voulu plonger, volontiers, c'était comme une piscine à balle, inquiétante, et accueillante, je me débats maintenant dans de la guimauve sucrée mais épaisse, dont je n'arrive pas à m'extirper. Une branche voudrait s'enrouler autour de mon bras, me ramener à l'arbre pour m'envelopper dans les cernes du bois, mais je ne veux pas, je n'ai pas de racine, je n'en veux pas, pas comme cet autochtone devant la frontière espagnole me disant, ici tu es chez moi, au lieu de me sourire en me souhaitant la bienvenue, allez tous vous faire foutre avec vos racines, raisonnements, comparaisons, clichés à la con, connerie omniprésente.

J'ai bien un petit chez moi, tout là-bas en bas de la France, un genre de tente, d'igloo, avec des murs tous blancs, alors je rentre, il faut bien rentrer quelque part. Et puis, revoilà le soleil, la chaleur, l'énergie de la place, les passants, le café, je descends mes affaires et je recommence à marcher.   100_0214 

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